Les gorilles et les chimpanzés, principaux vecteurs du virus Ebola, pourraient désormais être vaccinés contre ce virus, ont annoncé des scientifiques, confirmant avoir mis au point un vaccin pour protéger ces animaux.
« Ces animaux, si proches de nous, sont menacés d’extinction par des maladies comme Ebola, par la chasse et par la perte d’habitat. Et nous en sommes largement responsables… Nous disposons maintenant de la technologie permettant de les sauver, nous avons l’obligation morale de le faire», a déclaré Peter Walsh, l’un des chercheurs de l’Université de Cambridge, dont les travaux sont publiés dans la revue Scientific Reports.
Le vaccin, peut leur être administré oralement, dans de la nourriture, donc plus facilement que par injection.
Lors de tests menés sur 10 chimpanzés à l’Université de Louisiane à Lafayette, le vaccin, baptisé filorab1, a montré sa sûreté et produit « une réponse immunitaire robuste » face au virus, selon le chercheur.
Un tel vaccin aurait en outre l’avantage de contribuer à protéger aussi les humains, dont beaucoup ont été dans le passé contaminés en mangeant des grands singes infectés.
Quant au vaccin pour les hommes, au moins une quinzaine sont en cours d’élaboration dans le monde, dont l’un pourrait être disponible dès 2018, selon l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS).
Le virus Ebola a été, pour la première fois, identifié en 1976 au Zaïre, l’actuel République démocratique du Congo. Plusieurs épidémies ont affecté la région, le virus étant mortel pour toutes les catégories de primates. En 2014, une nouvelle épidémie du virus a fait plus de 11 300 morts en Afrique et en occident.