Les autorités ougandaises ont tiré la sonnette d’alarme, en fin de semaine dernière, sur une invasion dans le pays de chenilles légionnaires d’automne, qui avaient déjà détruit des hectares de plantations de céréales dans plusieurs pays d’Afrique australe, avant de se propager en Afrique de l’Est.
Selon le ministre ougandais de l’Agriculture, Vincent Ssempijja, la présence de cette chenille a été confirmée dans plus de 20 districts du pays. « Cela va avoir un impact négatif sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle de notre pays », a-t-il souligné en conférence de presse.
«Si rien n’est fait, nous pourrions perdre jusqu’à 15% de notre production de maïs », estime de son côté, Okasai Opolot, un haut responsable au ministère de l’Agriculture.
Cette « chenille légionnaire d’automne », originaire des Amériques et récemment arrivée en Afrique vraisemblablement par des vols commerciaux, s’attaque notamment au maïs, au blé, au millet ou au riz et a déjà causé des ravages dans plusieurs pays d’Afrique australe. Ces céréales constituent la base alimentaire des populations d’Afrique australe et de l’Est.
L’Ouganda par exemple, produit en moyenne près de 4 millions de tonnes de maïs par an, ce qui permet l’alimentation d’environ 3,6 millions de foyers, d’après les statistiques gouvernementales.
Ces chenilles ont développé ces derniers temps, des résistances aux pesticides chimiques. Et selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les conséquences de cette propagation pourraient être « catastrophiques » en termes de sécurité alimentaire.