Les autorités en charge de la santé au Nigeria ont établi hier mercredi, un nouveau bilan de l’épidémie de la méningite, qui frappe une vingtaine d’Etats du pays depuis près d’un semestre déjà, faisant état de près de 500 personnes qui ont déjà succombé à la maladie.
«Jusque-là, il y a eu au total 4.637 cas suspects, dont 489 morts», contre 2.524 cas suspects et 328 décès recensés le 1er avril dernier, a confié à la presse, le ministre délégué à la Santé, Osagie Ehanire.
D’après le ministre, l’Etat de Zamfara, au nord du pays, est le plus affecté par l’épidémie, avec «environ 70% des cas», précisant que «420.000 personnes ont pu être vaccinées dans cette zone».
Des informations du ministère annoncent l’arrivée de 823.000 doses de vaccins en provenance de Grande-Bretagne d’ici ce week-end, pour poursuivre la campagne de vaccination lancée le 5 avril dernier pour enrayer l’épidémie. Une quantité qui ne sera visiblement pas suffisante, puisque le seul Etat de Zamfara nécessitera environ 3 millions de doses de vaccins, selon le Centre national nigérian de surveillance des maladies (NCDC) au lancement de la campagne.
« Nous ne pouvons pas dire immédiatement combien de doses de vaccins nous aurons besoin au total, mais nous avons commandé deux millions de doses supplémentaires qui pourront être administrées au fur et à mesure », précise le ministre délégué à la Santé.
Ehanire rassure néanmoins que «l’épidémie ne progresse plus. Elle commence à stagner et nous espérons qu’elle va bientôt reculer».
Le Nigeria n’est pas à son première épidémie de méningite. Déjà en 2015, plus de 13.700 personnes avaient été infectées, avec plus de 1.100 décès.