Le gouvernement du Kenya a finalement décidé une augmentation du salaire minimum des travailleurs, qui a fait l’objet de vives revendications ces deux dernières années dans le pays.
«Nous sommes conscients que pendant deux années consécutives, nous n’avons pas augmenté le salaire minimum (…) après avoir consulté les principales parties, j’ai ordonné que le salaire minimum soit augmenté de 18%.», a déclaré le président kényan, Uhuru Kenyatta, dans une vidéo publiée sur le compte Twitter de la présidence.
Ainsi, le revenu minimal du travailleur kenyan passe désormais de 10.955 shillings (106,26 dollars us) à 12.926 shillings (125,4 dollars us). Dans leurs précédentes revendications, les travailleurs kenyans réclamaient une augmentation de 22%.
Dans son discours à l’occasion de la fête du Travail lundi, le président Kenyatta annonçait également l’augmentation du revenu minimal imposable à 13 400 shillings (environ 130 dollars us), déclarant qu’aucun travailleur gagnant moins ne devrait subir des impôts.
« Je suis conscient que les travailleurs de tranches de revenus inférieures ont des difficultés à subvenir à leurs besoins fondamentaux et il n’est pas juste qu’ils soient taxés lourdement », a déclaré M. Kenyatta.
Cette augmentation intervient dans un contexte difficile, marqué par une hausse généralisée des prix des produits de base et la sècheresse qui affecte durement le secteur agricole. En avril dernier, l’inflation s’est établie à 11,48%, son niveau le plus élevé depuis mai 2012.
Mais pour des syndicaliste, cette décision, pourtant saluée, ne devrait pas être perçu comme une faveur du chef de l’Etat, en cette année d’élection présidentielle ; « c’est un droit pour les travailleurs Kenyans » d’être bien payés.