Les 82 lycéennes nigérianes de Chibok libérées samedi dernier, après plus de trois ans de captivité aux mains du groupe jihadiste Boko Haram, ont été reçues ce dimanche à Abuja, par le président nigérian, Muhammadu Buhari.
Ces adolescentes font partie de 276 lycéennes enlevées dans leur lycée à Chibok par le groupe jihadiste en 2014, dont le Nigeria a commémoré avec tristesse, le troisième anniversaire, à la mi-avril.
« Nous souhaitons la bienvenue à nos filles, à nos sœurs. Nous sommes heureux de vous faire revenir. Nous sommes très heureux que vous soyez de retour… Que chaque Nigérian oublie aujourd’hui toutes les difficultés auxquelles il est confronté, car c’est un moment très joyeux », s’est exprimé le porte-parole du président Buhari, Abba Kyari, lors de la rencontre à la présidence, en présence du président Buhari, toujours convalescent.
Ces lycéennes de Chibok ont été libérées en échange de quelques membres de Boko Haram, qui, de 2009 à maintenant, a tué des milliers de personnes au Nigeria, au Cameroun, au Niger et au Tchad. Le gouvernement nigérian n’a donné que peu de détails sur la libération des filles, notamment sur le nombre de jihadiste remis en liberté.
C’est la deuxième fois que le gouvernement nigérian fait libérer des otages de Chibok, après un groupe de 21 d’entre elles relâchées en octobre 2016.
L’annonce de la libération des 82 filles a déclenché des scènes de joie au Nigeria, où des félicitations ont été adressées aux autorités, notamment par les responsables de la campagne « BringBackOurGirls » («Ramenez nos filles»).