Après les 8.400 ex-rebelles de l’armée ivoirienne qui se sont mutinés il y a deux semaines, pour réclamer les primes promises par le président Alassane Ouattara, un autre groupe d’ex-rebelles est monté à son tour au créneau hier lundi, pour faire entendre ses revendications.
Il s’agit d’anciens rebelles démobilisés, qui ont lancé une journée d’action ce lundi, dans plusieurs villes du pays, pour faire valoir des revendications financières similaires à celles des mutins. Ces «démobilisés» sont en majorité d’anciens rebelles non-intégrés au sein de l’armée, après avoir combattu au sein des Forces nouvelles, fidèles au président Ouattara, lors de la crise post-électorale de 2011.
«Nous voulons que l’État de Côte d’Ivoire nous dise quand et comment nos primes vont nous être payées. Nous voulons également que les plus jeunes d’entre nous soient intégrés à l’armée», exigent les démobilisés, qui se disent oubliés et délaissés par le chef de l’Etat ivoirien, qui «n’a pas tenu sa parole». «Nous ne voulons plus d’intermédiaires et nous voulons une entrevue avec le président Alassane Ouattara. Depuis le début, nous manifestons pacifiquement pour obtenir l’ouverture de discussions, mais nous sommes ignorés», a déploré l’un des responsables du groupe. «…Cela veut-il dire qu’en Côte d’Ivoire, on écoute ceux qui sont armés et pas ceux qui veulent discuter ?», a-t-il poursuivi.
Ces nouvelles manifestations surviennent moins d’une semaine après l’accord conclu entre le gouvernement et les 8.400 soldats à l’origine de la mutinerie de janvier et de mai. Si les autorités sont restées silencieuses sur l’entente trouvée avec les mutins, ces derniers ont affirmé avoir obtenu le paiement de 5 millions de Francs CFA chacun en janvier dernier. Et une entente aurait été trouvée pour le versement de 2 autres millions de FCFA à chacun des mutins, d’ici la fin du mois de juin 2017.