L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a annoncé mercredi à Conakry, avoir procédé, la veille, au rapatriement volontaire par avion, de 132 migrants guinéens bloqués en Libye.
Il s’agit du septième vol organisé par cette agence onusienne depuis début 2017 pour des migrants guinéens provenant de Libye. Avant le dernier groupe, 727 Guinéens avaient d’ores et déjà regagné leur pays d’origine dans le cadre de la même procédure.
En dehors de la Guinée, l’OIM a également rapatrié de Libye des clandestins originaires du Cameroun, du Niger, de l’Egypte et du Maroc.
Dans le lot de 132 migrants ayant atterri mardi dans la capitale guinéenne figuraient, d’après un bilan de l’OIM, 10 femmes, un bébé et trois enfants, dont un mineur non accompagné. Il y avait également deux malades dans le groupe.
D’après un des clandestins de retour, les migrants guinéens vivaient dans des conditions «très difficiles » en Libye, la majorité étant enfermés dans des centres de détention.
Dans son communiqué, l’agence onusienne a fait mention du « retour de familles, établies en Libye depuis plusieurs années, ayant choisi de rentrer en Guinée en raison d’une dégradation de la situation économique et sécuritaire sur place».
L’OIM effectue des entretiens en Libye avec les migrants et des examens avant de leur apporter des kits comprenant des vêtements et des chaussures. Ensuite, l’OMI enregistre les clandestins dans le but de mieux saisir leur profil, les motifs de leur départ, leur parcours migratoire et les conditions de vie dans ce pays d’Afrique du nord.
Une fois de retour, chaque migrant reçoit environ 50 euros (55 dollars) pour ses besoins de base (logement, aliments, vêtements, transport), avant de bénéficier d’une aide à la réintégration durable dans les trois mois, suivant son rapatriement.