En Côte d’Ivoire, le grand marché d’Abobo, un quartier populaire d’Abidjan, a été ravagé dans la nuit de dimanche à ce lundi, par un incendie dont les causes demeurent inconnues, faisant plusieurs dégâts matériels.
Les sapeurs-pompiers ont mis plusieurs heures pour circonscrire l’incendie qui «s’est déclenché vers 21h (heure locale) » et dont les flammes ont détruit une grande partie des bâtiments. Ils étaient aidés par moments par les riverains qui participaient avec des sceaux d’eau.
Si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, les pertes matérielles, elles, sont colossales. «J’ai tout perdu. Il ne reste plus rien dans ma boutique de produits alimentaires et domestiques », s’est désolé un commerçant en larmes.
Autour du site désormais en ruine, plusieurs commerçants ivoiriens étaient abattus, larmes aux yeux et regards hagards, leurs pertes étant énormes.
Le marché d’Abobo est connu principalement pour ses stands de produits vivriers. Des vêtements traditionnels, des objets d’art et autres marchandises y sont également vendus.
Ce drame intervient au moment où la Côte d’Ivoire est en pleine récession économique, et fait face depuis janvier, à plusieurs mouvements de protestation, parfois armés, qui ont jusqu’ici fait au moins neuf morts.
Militaires et gendarmes mutins, ex-rebelles démobilisés, fonctionnaires et agriculteurs exigent primes ou revalorisations salariales. Des sommes gigantesques pour un pays qui a dû revoir son budget à la baisse et reporte un à un ses projets d’investissement.
Ce week-end, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a dénoncé le coût élevé des frais d’inscription dans les écoles et appelé à la mobilisation contre ces frais qui freinent, selon elle, la scolarisation de milliers d’enfants.