Le calme est revenu ce vendredi dans la capitale togolaise, Lomé, malgré un nouvel appel de l’opposition à poursuivre les mobilisations de masse ces 20 et 21 octobre.
Ce jeudi, deuxième jour de mobilisation des masses à l’appel de l’opposition, les violences s’étaient encore poursuivies dans la capitale et d’autres villes du pays, entre les manifestants, les forces de l’ordre et les milices.
Des bandes de jeunes avaient dressé, comme la veille, des barricades et brûlé des pneus à Bè, secteur historique de l’opposition dans Lomé, d’où devaient partir les marches. Les forces de l’ordre, déployées en nombre, sont intervenues pour les disperser en usant massivement des gaz lacrymogènes.
Les milices, aperçues mercredi, sont revenues à la charge, passant à tabac toute personne habillée en rouge, couleur du Parti National Panafricain (PNP), après les avoir poursuivies jusqu’à leur domicile, où des scènes d’agressions ont été signalées.
Dans son bilan, l’opposition fait état de « trois morts et 44 blessés par balles» parmi les manifestants. Un bilan contesté par le gouvernement, qui estime qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée dans la journée du 19 octobre.
Lors d’une conférence de presse en fin de journée, la principale coalition d’opposition a appelé la population à descendre à nouveau dans les rues ce vendredi et demain samedi, pour demander la démission du président Faure Gnassingbé, héritier d’une famille au pouvoir depuis 50 ans.