le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a lancé hier lundi, un appel «au soulèvement et à la désobéissance civile», en République démocratique du Congo (RDC), en guise de contestation contre le calendrier électoral de la CENI, qui repousse l’élection présidentielle à fin 2018.
Le mouvement appelle les Congolais à «cesser dès à présent» de s’acquitter de leurs «dettes envers l’Etat», c’est-à-dire, de ne plus payer les factures d’électricité et d’eau, de refuser de payer les taxes, impôts, redevances et patentes de tous les services de l’Etat.
A cela, s’ajoutent un appel à manifester le 15 novembre prochain dans tout le pays, et un «assaut final» le 28 novembre, où la LUCHA entend «bloquer complètement le pays, sans discontinuer», jusqu’à la chute effective du régime du président Joseph Kabila.
Mouvement citoyen parti de Goma, dans l’est, la LUCHA est très connue en RDC pour ses positions radicales contre le régime du président Kabila. Ses dirigeants et sympathisants sont souvent les cibles d’arrestations dans le pays. Le dimanche 05 novembre, la Commission électorale en RDC a publié son calendrier électoral, qui prévoit plusieurs élections pour le 23 décembre 2018, dont la présidentielle pour désigner le successeur du président Kabila.
Le calendrier électoral est décrié par l’opposition qui, à défaut de voir les élections se tenir avant la fin de cette année 2017, conformément à l’accord politique du 31 décembre 2016, s’est déclarée disposée à tolérer un report, à condition que Joseph Kabila quitte le pouvoir.
Le deuxième et dernier mandat du président sortant Kabila a pris fin le 20 décembre 2016, mais la Constitution l’autorise à rester au pouvoir jusqu’à l’installation de son successeur élu.