Plus de 13 tonnes de médicaments contrefaits ont été saisies au Niger, et présentées à la presse ce lundi 20 novembre par la police qui précise que la cargaison provenait de l’Inde, et a transité par un port ghanéen.
Ces faux médicaments, destinés au marché local, ont été commandés par des opérateurs nigériens avec «la complicité» d’un agent «corrompu» d’une société officiellement agréée dans la distribution de produits pharmaceutiques, indique Ousmane Bako Nana, porte-parole des services de répression du trafic illicite des stupéfiants au Niger.
Parmi les médicaments saisis, figurent des antalgiques et des anti-inflammatoires, ne comportant ni référence du fabriquant ni étiquettes. Sur un des emballages on peut même lire : «Laissez à la portée des enfants», fait remarquer Mme Bako Nana qui dénonce le fait que son pays soit pris pour «un dépotoir» pour ces genres de produits.
Le marché des faux médicaments est florissant au Niger où ils sont vendus à la criée, en ville et à proximité des pharmacies officielles.
Depuis des décennies, syndicats et propriétaires des pharmacies demandent aux autorités de démanteler les réseaux de trafiquants, derrière lesquels se cachent parfois d’influents commerçants et hommes politiques. Mais l’extrême pauvreté des populations est citée comme un facteur expliquant la persistance de ce marché illicite.