Le Rwanda est prêt à accueillir jusqu’à 30.000 migrants africains vivant dans des conditions inhumaines en Libye, a annoncé en milieux de semaine, la chef de la diplomatie rwandaise, Louise Mushikiwabo.
Cette déclaration fait suite de la diffusion, le 14 novembre, par la chaîne de télévision américaine CNN, d’images montrant un marché aux esclaves, où étaient vendus aux enchères des migrants noirs d’Afrique subsaharienne.
Pour Mme Mushikiwabo, le Rwanda, comme le reste du monde, a été « horrifié » par la tragédie actuellement en cours en Libye où des hommes, des femmes et des enfants africains qui étaient sur la route de l’exil, ont été arrêtés et transformés en esclaves.
«Etant donné la philosophie politique du Rwanda et sa propre histoire, le pays ne peux pas rester silencieux quand des êtres humains sont maltraités et vendus aux enchères comme du bétail», a-t-elle ajouté.
Plusieurs réactions ont condamné les faits révélés par le documentaire de la CNN. Mais pour nombre d’ONG et d’Analystes, il n’a rien de surprenant dans ces images, car les faits qui y sont révélés, sont déjà connus des autorités, tant africaines qu’occidentales. Mais il a fallu que cela arrive sur les écrans, avant que tous commencent à crier au scandale, déplore notamment le Sénégalais Hamidou Anne, analyste du think-tank «L’Afrique des idées».