Le président du Sénat du Nigeria, Bukola Saraki sera convoqué de nouveau devant la justice pour une affaire dans laquelle il est accusé d’avoir fait de fausses déclarations concernant ses revenus pendant qu’il était Gouverneur de l’Etat de Kwara (ouest), de 2003 à 2011.
Dans cette affaire, le troisième personnage de l’Etat nigérian avait déjà été acquitté en juin de 15 accusations sur 18 par le Tribunal du code de conduite du pays, une cour spéciale chargée de juger les dossiers de fausses déclarations de patrimoine et de revenus. Il avait employé une armada de 66 avocats pour se défendre.
Mais la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), l’agence anti-corruption du pays, avait fait appel de la décision du tribunal, et la Cour a estimé ce 12 décembre, que le président du Sénat devait répondre des trois dernières accusations sur lesquelles la précédente juridiction ne s’était pas prononcée.
M. Saraki devra donc s’expliquer, notamment au sujet des moyens financiers lui ayant permis d’acheter une maison à Lagos et deux autres à Abuja.
Selon la loi nigériane, les hommes politiques de haut rang, notamment les gouverneurs, ont l’obligation de révéler leur patrimoine et leurs biens lorsqu’ils entrent en fonction.