Près de 400 sociétés de sécurité privées au Ghana, emploient environ 450.000 personnes, alors que le pays ne compte que 33.000 policiers, des chiffres officiels qui ont suscité l’inquiétude de l’Organisation des Nations Unies (ONU), dont des experts viennent d’achever une mission dans ce pays.
Selon le groupe d’experts de l’ONU, le ratio entre les agents de sécurité privée et le nombre de policiers dans l’ancienne Gold Coast, est «des plus inquiétants». Ils attirent ainsi l’attention d’Accra sur le risque que représentent la prolifération des «mercenaires» et ces sociétés privées pour le pays.
Dans un rapport, le groupe de travail des Nations Unies note que 1,3 million d’armes illégales ont été introduites clandestinement au Ghana, et des groupes de vigilance ainsi que des individus armés, prolifèrent dans le pays. Une réalité qui pourrait «aboutir à un désastre», selon les experts de l’ONu.
Le groupe a appelé le gouvernement du Ghana à prendre des mesures sévères contre ces entreprises privées, dont beaucoup n’ont pas reçu de formation de base sur des questions telles que les droits de l’homme. Ceci évitera au pays de Nana Akufo-Addo, le scénario des pays riches en ressources naturelles mais aux frontières poreuses, qui ont été victimes des activités des mercenaires.