En vue de renforcer et de stabiliser les revenues agricoles, la Banque Ouest-africaine de développement (BOAD) envisage pour la période 2011-2013, de mettre en œuvre une « assurance-récoltes » dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). A en croire les déclarations du président de l’institution financière, Christian Adovèlandé, cette assurance-récolte va permettre de « stabiliser les revenus, d’accroître leur pouvoir d’achat, de faciliter l’accès au crédit, d’améliorer les pratiques culturales en favorisant l’achat d’intrants de qualité et en quantité suffisante, et de favoriser la diversification des cultures et l’accroissement des rendements de production ». En effet on peut considérer que cette assurance soulagerait les gouvernements et aussi les aidera pour une meilleure gestion des risques notamment en matière de développement rural. Selon le président de la BOAD, l’assurance-récolte va également permettre de stabiliser les interventions de l’Etat en cas de dommages survenus aux récoltes mais également favoriser l’accroissement des activités de crédit par l’augmentation des garanties accordées aux producteurs. Mais, en attendant le lancement officiel de ce mécanisme la BOAD va d’abord procéder à son évaluation technique, financière et socio-économique. Par ailleurs la sécurité alimentaire étant d’actualité, la question de la viabilité financière des producteurs agricoles est un sujet qui a été évoqué et auquel chaque pays s’investit du mieux que possible. Au Sénégal par exemple le Président Abdoulaye Wade a déjà fait part de son intention d’ouvrir une « Banque verte », qui sera essentiellement consacrée aux producteurs agricoles. Quant au Niger, les autorités ont déjà inauguré au mois de février dernier, la Banque agricole du Niger (BAGRI) qui a déjà à son actif un capital de 10 milliards de FCFA (environ 22 millions de dollars).