L’Algérie a taxé de «contre-vérités» les critiques formulées à son encontre par Amnesty international, dans son dernier rapport annuel sur les Droits de l’Homme.
Dans la partie consacrée à l’Algérie, le rapport 2017 d’Amnesty, publié le 22 février dernier, accuse les autorités algériennes d’avoir arrêté «arbitrairement» des manifestants, des défenseurs des droits de l’Homme, des militants et des journalistes, parlant de «procès inéquitables».
Amnesty dénonce également des «restrictions injustifiées» au droit d’association ou de créer des syndicats, des poursuites judiciaires «injustes» contre une minorité religieuse musulmane, de l’impunité pour les atteintes aux droits de l’Homme commis durant la guerre civile des années 1990 et des expulsions massives de migrants subsahariens.
Ces allégations sont «infondées», a dénoncé hier dimanche, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, affirmant que le rapport d’Amnesty International «ne porte pas un regard objectif sur la réalité de la situation des droits de l’Homme» en Algérie.
Pour lui, ces «contrevérités et autres allégations infondées» mentionnées dans ce rapport ne font que reproduire «mécaniquement», des «stéréotypes désuets» d’appréciations partiales et de conclusions «simplistes». Enfin, le chef de la diplomatie algérienne dénonce des «errements qui disqualifient irrémédiablement ce rapport», ainsi qu’une approche et une pratique «douteuses» de la part d’Amnesty International.