L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a présenté dans un communiqué, l’évolution de la fièvre lassa au Nigeria, faisant état d’un triste bilan de 72 personnes décédées depuis le début de cette année 2018, sur un total de 317 personnes infectées résidant majoritairement dans l’État d’Edo, au sud du Nigeria.
Se basant sur des données du Centre national de contrôle des épidémies, l’OMS note que le nombre de cas confirmés pendant les deux premiers mois de l’année 2018, dépasse déjà le nombre total de cas confirmés pendant toute l’année 2017.
Cette évolution inquiète l’institution onusienne, qui estime que l’habilité des centres médicaux du pays à détecter rapidement les cas d’infection et à les réorienter vers des structures spécialisées, est primordiale pour augmenter les chances de survie des patients.
La fièvre Lassa est une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg et d’Ebola. Elle tire son nom d’une localité du nord du Nigeria où elle a été identifiée pour la première fois en 1969. Le virus est transmis par les excrétions de rongeurs ou par le sang, les urines, les selles ou autres liquides biologiques d’une personne malade.
Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, la fièvre de Lassa est asymptomatique dans 80% des cas, mais elle peut aussi provoquer des lésions graves, hémorragiques ou neurologiques pouvant conduite à une mort subite.