Des étudiants nigériens ont engagé un procès en justice contre les enseignants de l’université de Niamey, en grève depuis fin février pour protester contre l’agression de l’un des leurs, par des étudiants sur le campus.
La section Niamey du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (SNECS) est entrée en grève depuis le 20 février, après l’agression, deux semaines plus tôt, d’un enseignant par des membres de la Commission des affaires sociales et de l’ordre (CASO), l’organe estudiantin qui fait office de police sur le campus universitaire.
Les enseignants grévistes exigent « l’exclusion » des étudiants agresseurs et la « dissolution » de la CASO, avant de reprendre les cours.
Lundi, le SNECS a annoncé dans un communiqué, la poursuite de son mouvement de façon « indéterminée », affirmant n’avoir obtenu « aucune réponse satisfaisante » à ses exigences en dépit de plusieurs rencontres avec les autorités nigériennes.
Au premier jour du procès le 06 mars dernier, l’avocat du syndicat Union des scolaires nigériens (USN) a demandé au juge de constater le caractère « non fondé et non professionnel » de la grève du SNECS. Le jugement a été mis en délibéré pour le 13 mars prochain.
Du côté de l’Union des étudiants Nigériens de l’université de Niamey (UENUN), l’on estime que les exigences des enseignants sont « totalement déplacées », car il s’agit d’une « altercation mineure », et les étudiants ont même « présenté des excuses dans une lettre » au SNECS.