Le gouvernement tchadien a mis en application la loi 32 portant sur le droit de grève dans le pays, en privant de salaire pour le mois de février 2018, près de 31.000 fonctionnaires en grève depuis six semaines.
Ladite loi n’autorise aux fonctionnaires, que trois jours de grève par mois. Ainsi, au ministère de l’Education, seuls les agents contractuels composés des sentinelles, des secrétaires de bureaux, des plantons, jardiniers et autres agents d’appui ont reçu leur salaire, pour avoir travaillé au courant du mois de février.
Au ministère de la Santé, certains infirmiers ayant travaillé ont été aussi payés, contrairement aux enseignants-chercheurs qui, comme leurs collègues de l’Education nationale, n’ont pas reçu leurs soldes.
Certains fonctionnaires n’ont pris connaissance de la « sanction », qu’une fois arrivés à leur banque ce jeudi. Pour d’autres, « c’était prévisible », et cela va faire durcir le ton de la grève.
Plusieurs fonctionnaires tchadiens du secteur de l’éducation et de la santé sont en grève depuis plus d’un mois déjà, pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Des écoles sont fermées depuis, et de nombreux patients sont sans soins dans les hôpitaux.
De sources proches de la plateforme revendicative, les responsables sont de nouveau en concertation, pour adopter la conduite à tenir face à l’application de cette loi 32.