L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma comparaîtra le 6 avril devant la Haute Cour de Durban, pour répondre d’accusations de corruption dans une vieille affaire de vente d’armes impliquant le groupe français Thales.
Zuma est accusé d’avoir touché des pots-de-vin du groupe français d’électronique Thales, en marge d’un contrat d’armement géant de près de 4 milliards d’euros conclu en 1999. Thales, qui a remporté une partie de ce contrat pour l’équipement de navires militaires, est également poursuivi dans cette affaire.
Selon Hangwani Mulaudzi, porte-parole de l’unité d’élite de la police chargée du dossier, la première audience dans cette affaire devrait être consacrée exclusivement à « la mise en accusation formelle » des personnes poursuivies. « C’est une première comparution, donc l’ancien président se doit d’être présent », a-t-il ajouté.
Ce dossier à multiples rebondissements agite la vie politique sud-africaine depuis la signature du contrat. Les charges qui visent M. Zuma ont été abandonnées et rétablies plusieurs fois.
Le 16 mars dernier, il avait comparu devant la justice de son pays, pour fraude, corruption, et blanchiment d’argent. Le procureur général du pays, Shaun Abrahams, avait annoncé qu’après examen, l’ancien chef de l’Etat serait bel et bien poursuivi dans cette affaire.
Ces séries de scandales de corruption ont fini par fragiliser le pouvoir du président Zuma, qui a finalement été contraint de rendre sa démission, sous la pression de son parti, le Congrès national africain (ANC, au pouvoir).