Le vice-président du Botswana, Mokgweetsi Masisi a officiellement pris fonction ce dimanche comme nouveau chef de l’Etat, succédant ainsi au président Ian Khama qui a démissionné en fin de semaine dernière, après dix ans à la tête de l’Etat, la durée maximale autorisée par la Constitution.
Dans son discours lors de la cérémonie d’investiture ce dimanche, le nouveau président a annoncé les grands chantiers de son mandat, avec en prime, le chômage qui touche une bonne partie de la jeunesse de ce pays, considéré comme l’un des plus stables d’Afrique.
Masisi, qui est un proche de Khama et un vétéran du parti au pouvoir, le Parti démocratique du Botswana (BDP), a aussi promis d’améliorer le traitement et la prévention du virus du sida (VIH).
Ancien enseignant formé aux Etats-Unis, Mokgweetsi Masisi a travaillé pour l’Unicef et a été ministre de l’Education. Son père avait également été membre du gouvernement.
Le Botswana est considéré comme le pays le moins corrompu d’Afrique par Transparency International, mais il est confronté à un taux de chômage croissant et à des tensions provoquées par le partage inégal des richesses provenant du diamant, dont le pays est grand producteur.
La passation de pouvoir en douceur ce dimanche à Gaborone, intervient 18 mois avant des élections législatives prévues en 2019. Quatre partis de l’opposition ont annoncé qu’ils pourraient s’unir afin d’essayer de déloger le BDP, au pouvoir depuis l’accession du Botswana à indépendance en 1966.
Avant sa démission, le président sortant, Ian Khama a effectué une tournée d’adieux aux 2,2 millions de Botwanais. Dans sa ville natale de Serowe, où il a été accueilli en héros, il a été couvert de cadeau : un véhicule 4×4, 143 vaches, des centaines de poulets, l’équivalent de 44.000 dollars en liquide et une luxueuse caravane.