Deux mosquées ont été vandalisées en l’espace d’une semaine à Agoè, banlieue nord de la capitale du Togo, Lomé, une zone à forte concentration de Musulmans et fief du Parti National Panafricain (PNP, opposition), à l’origine des mobilisations populaires du 19 août 2017.
La première mosquée a été saccagée le 27 juillet dernier à Agoe-Assiyéyé. Dans ce édifice, encore en construction, «des corans déchirés et chiffonnés, accrochés aux grilles de la clôture et dispersés dans la cour», selon des témoins. Une semaine plus tard, une autre mosquée a été saccagée et incendiée à Agoè-Sogbossito.
Les circonstances et les auteurs de ces deux actes de vandalisme sont pour l’heure inconnus, mais une enquête a été ouverte par les autorités sécuritaires de Lomé pour faire la lumière sur ces actes plutôt rares dans ce pays où la laïcité de l’Etat est respectée.
Dans un contexte politique tendu marqué notamment par une crise politique née dans des zones musulmanes du pays (Sokodé, Mango, Bafilo, Agoè), l’opinion se veut assez prudente sur l’interprétation à donner à ces actes de vandalisme contre les deux mosquées.
Le Bureau exécutif de l’Union musulmane du Togo (UMT) sera devant la presse ce mardi 7 août, pour se prononcer sur ces actes qu’il a déjà condamnés.
La crise politique au Togo connait un nouveau chapitre depuis le 31 juillet dernier. La CEDEAO a publié sa feuille de route sur le sujet. Dans ses recommandations, l’institution sous-régionale a appelé la classe politique togolaise à retourner au parlement pour résoudre la question des réformes politiques, sources de la crise. A défaut de consensus à ce niveau, la CEDEAO recommande de procéder aux réformes par voie référendaire.