L’épidémie de choléra déclarée depuis début juillet au Niger, continue de faire des victimes, notamment au-delà du département de Madarounfa qui était jusque-là, le seul touché.
Selon les dernières informations du ministère nigérien de la Santé publique, l’épidémie s’est aujourd’hui étendue au département de Maradi (centre du pays), et son bilan est passé à «26 décès sur 1.449 personnes contaminées, à la date du 16 août», dont 17 malades sont venus du Nigeria voisin, a précisé le ministre de la Santé publique, Idi Illiassou Mainassara.
Le précédent bilan officiel qui date seulement du 13 août dernier, faisait état de 22 personnes tuées, sur un total de 1302 personnes affectées. Malgré ce bilan en hausse, le ministre de la santé a de nouveau rassuré la population, expliquant qu’«à la date d’aujourd’hui, la situation est totalement sous contrôle» et que toutes les dispositions ont été prises, avec l’appui des partenaires techniques, «pour la prise en charge de tous les patients».
Le choléra est une maladie bactérienne provoquant des graves diarrhées, et qui se transmet à travers l’eau. Il est apparu pour la première fois au Niger en 1971.
Depuis 1990, la tendance générale montre une augmentation annuelle de la fréquence et de la taille des épidémies.
Entre 1994 et 2016, la surveillance épidémiologique a rapporté 23 740 cas avec 1064 décès, soit un taux de létalité élevé de 4,5 %, selon les statistiques officielles.