Le ministère sénégalais de l’Hydraulique a rejeté les recours introduits à son niveau, par la Sénégalaise des eaux (SDE) et Véolia CGE, pour contester l’attribution à la société française Suez, d’un contrat provisoire pour la distribution de l’eau dans le pays.
Les trois sociétés, SDE, Véolia CGE et Suez avait soumissionné pour ce contrat pour fournir pendant 15 ans, de l’eau potable dans les zones urbaines et périurbaines au Sénégal.
Pour l’offre financière, Suez aurait proposé 298,5 francs CFA le mètre cube, contre 286,9 francs CFA pour la SDE et 366,3 francs CFA pour Veolia CGE.
Le 24 octobre dernier, Mamadou Dioukhané, directeur de l’administration générale et de l’équipement au ministère de l’Hydraulique, expliquait le choix porté sur la société française Suez, par le fait que son offre, bien que moins intéressante financièrement, était «économiquement plus avantageuse» que celles de ses deux concurrents.
«Il fallait une cohérence entre le compte d’exploitation prévisionnel, la technologie proposée et le fonctionnement de l’entreprise. L’offre financière seulement ne fait pas la différence. Le choix est basé sur une combinaison des offres techniques et financières», avait-il expliqué.
En rendant son verdict hier, le ministère sénégalais de l’Hydraulique a insinué aux sociétés plaignantes, qu’elles étaient libres de faire un «recours contentieux» devant l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), si elles s’estiment toujours lésées dans l’attribution de ce contrat provisoire.
La Sénégalaise des eaux (SDE) et Véolia CGE disent prendre acte de cette réponse, et n’excluent pas l’alternative d’un recours contentieux devant l’ARMP, qui peut éventuellement être suivi d’une saisine de la justice.