Une centaine d’établissements privés de soins et des dépôts pharmaceutiques au Tchad ont été fermés, sur décision des autorités, à l’issue d’une mission de contrôle qui a porté sur les officines, les dépôts pharmaceutiques, les laboratoires d’analyses médicales, les cliniques et les cabinets médicaux.
Elle a révélé que sur plus 300 établissements dans les dix communes de la ville de N’Djamena, 93 ne respectaient aucune norme, et doivent donc être fermés. 101 ont été mis en demeure soit parce qu’ils sont installés sur des lieux non-indiqués, soit ne respectent pas les règles d’hygiène ou encore la marge bénéficiaire. Ces derniers disposent d’un délai pour se conformer aux normes.
D’après le vice-président de l’ordre des pharmaciens du Tchad, Dr Haroun Badawi, «la mission n’a pas pu accéder à certaines zones de la ville de N’Djaména, à cause de la saison des pluies». D’autres établissements ont pu échapper au contrôle par des «ruses» et avec l’aide des techniciens du ministère de la Santé publique. «Des poursuites seront engagées contre eux», a annoncé Dr Badawi.
Cette opération de contrôle va se poursuivre dans d’autres provinces du pays dès janvier 2019, a annoncé le ministre tchadien de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh. A terme, le ministère souhaite disposer d’une «cartographie sanitaire qui corresponde aux besoins de la population».