L’épouse du chanteur malien, Salif Keita, a confirmé jeudi la fin de carrière musicale de la star, fin que lui-même avait annoncée un peu plus tôt, lors du lancement officiel de son dixième et dernier album intitulé «Un autre blanc».
L’auteur compositeur malien né en 1949 à Djoliba non loin de Bamako, est reconnu non seulement pour sa musique et sa sublime voix, mais aussi pour son ferme engagement pour la défense des droits des personnes atteintes d’albinisme, dont lui-même fait partie.
Pour Mme Keita Coumba Makalou, son mari a fait le choix de mettre fin à sa carrière, afin de consacrer plus temps à cette lutte qui lui tient énormément à cœur. «Quand il travaille sur un album, ça lui prend énormément de son temps car il écrit et compose tout seul sa musique», a-t-elle déclaré lors d’un entretien avec la presse.
Surnommé «le Cheval blanc», Salif Keita s’éclipse de la scène musicale sur un dernier album assez inspiré, où il collabore avec des sommités de la musique africaine, tels Angélique Kidjo, Alpha Blondy ou encore MHD.
Pour le lancement de cet album de 10 titres, Salif Keita a choisi Fana, ville malienne située à une centaine de kilomètres de Bamako, la capitale, pour tenir un concert dédicace le 17 novembre dernier, afin de rendre hommage à une fillette albinos du nom de Ramata Diarra, assassinée en mai dernier dans cette ville.
Occasion également pour l’artiste engagé, d’attirer l’attention sur la condition des albinos qui sont souvent victimes de discrimination et de violence.
S’il prend sa retraite musicale après 50 ans de carrière, «le Cheval blanc» ne compte pas pour autant s’arrêter de faire la musique, l’une de ses armes fétiches pour véhiculer ses messages. Il a récemment reconnu qu’il pourrait être encore «tenté de faire de la musique par-ci par-là».