Le dernier bilan officiel de l’épidémie d’Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC) fait état de plus de 400 morts, témoignant ainsi de la gravité et de l’urgence de la situation sanitaire dans deux provinces de l’est et du nord-est du pays où a éclaté cette endémie le 1er août dernier.
Depuis le début de l’épidémie, «le cumul des cas est de 658, dont 609 confirmés et 49 probables. Au total, il y a eu 402 décès», dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, a communiqué le ministère congolais de la Santé dans son bulletin quotidien du mardi 15 janvier.
Dans ce sombre bilan, une lueur d’espoir apparait quand même, puisque le ministère de la santé dit avoir enregistré «237 personnes guéries» et «200 cas suspects sont en cours d’investigation». Il a également fait état d’«une évolution positive de l’épidémie à Beni» où aucun nouveau cas n’est signalé.
La RDC fait face à cette nouvelle épidémie d’Ebola depuis le 1er août 2018, juste une semaine après avoir officiellement déclaré la fin d’une précédente épidémie.
L’épicentre de l’épidémie s’est rapidement déplacé à Beni, ville d’environ 300.000 habitants, cible d’attaques attribuées à des rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF). Ces attaques ont perturbé à plusieurs reprises, les opérations visant à contenir et éliminer la maladie.
La Commission électorale (CENI) avait été même contrainte de reporter les élections du 30 décembre dernier à Béni et dans deux autres régions de la RDC, à cause de ces violences et de l’épidémie d’Ebola.