Les camps de Tindouf implantés dans le sud-ouest de l’Algérie représentent «une principale source de recrutement» pour les organisations terroristes qui s’activent la bande du Sahel, notamment Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et le Mouvement pour l’unicité du djihad en Afrique de l’ouest (MUJAO), rapporte le magazine italien « Analisi Difesa ».
Dans un dossier intitulé : «Sahel : Terrorisme, conflits et missions internationales», le magazine italien qui s’appuie sur des enquêtes de terrain et les rapports des institutions spécialisées, souligne que «les graves conditions sociales» qui sévissent actuellement dans les camps de Tindouf « favorisent l’expansion du terrorisme dans la région Sahélo-saharienne ».
Analisi Difesa affirme que cette région est devenue «un terreau fertile» pour les réseaux de trafic de drogues et les mouvements terroristes, notant que la situation de précarité qui prévaut dans les camps de Tindouf, encourage le développement de toutes activités illicites, ainsi que l’enrôlement des jeunes désœuvrés sahraouis par les mouvements rebelles et les groupes terroristes.
Les mouvements de contestation et la grogne qui prévalent dans ces camps, poursuit le magazine, aggravent davantage la situation dans les camps, entrainant une forte augmentation de crimes liés au trafic de drogues, d’armes et de traite d’êtres humains.
De tels fléaux, ajoute le journal, constituent une menace pour la paix et la sécurité dans la zone du Sahel, mais aussi pour les pays de la région méditerranéenne.
Le magazine rappelle au passage, les enlèvements de ressortissants occidentaux dans les camps de Tindouf par des éléments agissant sous les ordres du Polisario.