La justice française a requis une peine de sept ans de prison lundi à l’encontre de la star de la rumba congolaise, Koffi Olomidé, poursuivi pour des agressions sexuelles sur quatre de ses danseuses.
Le chanteur est poursuivi pour atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité et pour séquestrations, des délits qui auraient été commis en région parisienne entre 2002 et 2006.
Les plaignantes l’accusent de leur avoir imposé des relations non consenties, en France comme lorsqu’elles étaient en République démocratique du Congo (RDC) ou en tournée ailleurs.
Les faits retenus par l’accusation en France se seraient déroulés notamment dans un pavillon de banlieue, à Asnières-sur-Seine, où l’artiste hébergeait les jeunes femmes. Privées de document d’identité et de téléphone, elles y étaient gardées 24 heures sur 24 par trois hommes.
Lorsque leur patron en exprimait le désir, l’un de ces gardes accompagnait les danseuses jusqu’à lui, affirment-elles, évoquant des rapports imposés sans préservatif et leur donnait des gifles quand elles se débattaient.
Les jeunes femmes avaient fini par s’échapper du pavillon une nuit de juin 2006, et avaient déposé plainte en 2007, 2009 et 2013. Elles ne sont plus jamais retournées en RDC, par peur de représailles.
Âgé de 62 ans, la star Olomidé, Antoine Agbepa Mumba de son vrai nom, comparaissait également devant le tribunal de Nanterre, près de Paris, pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France des plaignantes et pour les avoir fait travailler illégalement en les sous-payant, voire en les privant de rémunération.