Plus d’un million de personnes ont besoin d’assistance humanitaire au Burkina Faso qui a lancé un plan d’urgence visant à mobiliser 100 millions de dollars, a annoncé jeudi le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Le Burkina Faso «fait face à des urgences humanitaires sans précédent du fait de la persistante de l’insécurité dans les régions du Centre-Nord, de l’Est et du Nord», selon un communiqué conjoint d’OCHA et du gouvernement burkinabè.
Le gouvernement et la communauté humanitaire ont lancé un «plan d’urgence visant à mobiliser 100 millions de dollars pour fournir de la nourriture, de l’eau, des abris, des soins de santé et de la protection à 900.000 personnes les plus touchées par la crise», notamment 1,2 million de personnes qui ont «urgemment besoin d’assistance».
Cette année, « environ 676.000 personnes se trouveront en insécurité alimentaire et 130.000 enfants sont menacés par la malnutrition aiguë sévère », selon des chiffres de l’Ocha.
«Nous devons intensifier rapidement nos efforts pour sauver des vies et alléger les souffrances des femmes, des enfants et des hommes confrontés à des difficultés extrême à la suite des déplacements forcés », a déclaré la coordinatrice résidente des Nations unies au Burkina Faso, Metsi Makhetha.
« Notre combat commun est de garantir aux populations affectées, la dignité et la protection », a estimé la ministre burkinabè chargée de l’action humanitaire, Hélène Marie Laurence Ilboudo.
La ministre a lancé un « appel pressant » à tous les partenaires à accompagner la mise en œuvre du plan d’urgence qui vise à « assister les personnes les plus touchées par l’insécurité, y compris dans les communautés hôte accueillant des personnes déplacées, et les familles extrêmement vulnérables aux prises avec l’insécurité alimentaire et la malnutrition ».
Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. D’abord concentrées dans le Nord, elles se sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin.
L’insécurité croissante a déjà forcé 83.000 personnes à fuir leur maison à la suite des attaques des groupes armés et des violents affrontements.