Des organismes de la société civile ont porté plainte contre le gouvernement sud-africain, lui reprochant de ne pas assurer la qualité de l’air dans la province du Mpumalanga caractérisée par une forte concentration des industries les plus polluantes et par la présence d’usines de charbon.
Rappelons qu’en 2007, le département sud-africain des affaires environnementales avait déclaré la province du Mpumalanga prioritaire à cause de la mauvaise qualité de l’air. Elle comprend 12 centrales et des centaines de mines de charbon.
Deux ONG de défense de l’environnement, Ground Work et Vukani, ont indiqué lundi avoir porté plainte contre les autorités sud-africaines pour avoir « violé le droit » des citoyens à respirer un air sain dans cette province.
Ces deux organismes exigent du gouvernement « des mesures urgentes pour traiter la forte pollution de l’air et … pour protéger notre droit à un air propre ».
Selon GroundWork et Vukani, le gouvernement sud-africain a « échoué à réduire les niveaux mortels de pollution de l’air » dans la région du Highveld, située à cheval entre les provinces du Mpumalanga et du Gauteng, affirmant que l’exécutif «a violé le droit constitutionnel à un environnement sain pour la population».
D’après une enquête indépendante prise pour référence par les deux ONG, les 12 centrales à charbon, une raffinerie de pétrole et une centrale de liquéfaction du charbon situées dans la région du Highveld ou non loin sont à l’origine de l’essentiel de la pollution atmosphérique de la région en 2016, où elles ont occasionné cette année-là 305 à 650 décès prématurés.
A en croire un rapport de Greenpeace publié en fin 2018, la province du Mpumalanga comporte le groupe de centrales électriques au charbon le plus polluant du monde.