Suite à un contrôle inopiné, la Société Chinoise de Développement des Bois du Gabon (SDBG) a été épinglée par des agents du Ministère des Eaux et des Forêts pour des activités hors du cadre de ses attributions officielles.
En effet, il a été avéré que cette compagnie exportait des grumes, ce qui est strictement interdit dans la loi gabonaise. Comme toutes les entreprises du secteur au Gabon, la SDBG avait l’obligation contractuelle de transformer le bois qu’elle exploite sur le territoire gabonais conformément aux dispositions de la législation de Janvier 2010, ce, dans le but de favoriser l’industrialisation du pays. En ce qui la concerne, il s’agissait de planches de bois scié. Mais, l’exploitant chinois, se croyant plus malin que les autorités gabonaises, se serait allègrement versé dans l’exportation des grumes. Selon certains témoignages, ceux-ci étaient dissimulés au fin fond des containers, derrière les essences sciées. Vu que les containers étaient hermétiquement scellés à leur arrivée au port, l’administration ne pouvait se rendre compte de la supercherie.
Pour l’heure, le gouvernement gabonais n’a pas encore révélé depuis quand cette activité illicite a commencé et combien elle a fait perdre à son Trésor Public. Mais, selon, certaines indiscrétions, la SDBG aurait déjà exporté plus de 40 containers, avec, notamment, une des essences gabonaises les plus précieuses, dont le mètre cube vaut 300 000 FCFA (630 dollars). Pour avoir commis cette fraude, la SDBG pourrait payer entre 2 à 50 millions de FCFA (4500 à 112 000 dollars) d’amende et ses responsables, emprisonnés six mois à deux ans.