En une semaine, l’Afrique est passée de 75.000 à presque 100.000 cas de contaminations au coronavirus, faisant craindre davantage un pic qui pourrait être catastrophique pour le continent où les systèmes de santé sont des plus fragiles.
Ce 22 mai 2020, les compteurs du Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) affichent 99 062 cas de contamination au coronavirus sur le continent, 39 085 guérisons et 3 082 décès.
Comparé à l’occident, ces chiffres sont encore faibles, mais sur ce continent où les systèmes de santé peinaient déjà à prendre en charge les cas classiques et où les économies étaient peu robustes avant l’arrivée de la pandémie, il y a de quoi être inquiet.
Mercredi, le patron de l’ONU, Antonio Guterres, avait réitéré ses inquiétudes quant aux conséquences que la pandémie de coronavirus pourrait avoir dans les pays du continent africain.
Le patron de l’ONU a averti «jusqu’à présent, le nombre de cas signalés est plus faible que ce que l’on craignait », mais que la pandémie n’en est « qu’à ses débuts » sur le continent, où « les perturbations pourraient s’intensifier rapidement » et « des millions de personnes pourraient basculer dans la pauvreté extrême ».
Il a appelé à une « solidarité mondiale avec l’Afrique », estimant que ses pays « doivent bénéficier du même accès rapide, équitable et abordable à tout vaccin et traitement à venir, qui doivent être considérés comme des biens publics mondiaux ».
Les chiffres les plus élevés de la contamination au covid-19 sont enregistrés en Afrique du Sud, en Egypte, en Algérie, au Maroc, au Nigeria, au Ghana, au Cameroun, au Soudan et en Guinée, qui ont franchi la barre des 3.000 cas.