Plus d’un milliard de population, pourtant la Chine serait bel et bien confrontée à un risque de pénurie de main d’œuvre. La politique « d’enfant unique » adoptée par le géant asiatique depuis des décennies semble avoir ses limites. Ainsi la solution à ce problème serait de délocaliser un certain nombre de travail en Afrique. En effet le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, a vivement encouragé la Chine, à transférer toute une partie de ses activités industrielles à forte intensité de main d’œuvre en Afrique où le taux de chômage continue son ascension. D’après un rapport des Nations Unis, d’ici à 2015, le nombre de chinois de 15 à 24ans va passer de 62 millions à 164 millions de personnes ayant des aptitudes et les conditions requises pour occuper un emploi industriel. C’est sur cette réflexion faite par M. Zoellick aux autorités chinoises la semaine dernière, qu’est partie l’initiative chinoise d’augmenter la productivité de ses entreprises. Ainsi avec seulement 1 % environ de la production manufacturière mondiale, l’Afrique pourra profiter de cette expansion et de la diversification qu’offre la structure industrielle chinoise. Mais pour ce faire, le continent noir, devra se doter d’un cadre incitatif et attractif en termes d’infrastructures, de compétences, une adéquation formation emploi, un environnement législatif sécurisé, et bien entendu une stabilité politique. Rien que la délocalisation des 6% des emplois industriels chinois à faible valeur ajoutée en Afrique produirait une augmentation de l’offre de travail de 50% sur le continent noir. Par ailleurs pendant que la Chine se retrouve avec 85 millions d’emplois industriels à faible valeur ajoutée et l’Afrique est à 10 millions.