La banque de la Zambie a déclaré que le ratio de réserve pour les dépôts en devises locales et étrangères serait revu à la baisse de 8% à 5% alors que le ratio des actifs secondaires devrait suivre la même tendance et baisser de 3%. La banque a également affirmé qu’elle continuerait à mener son combat pour la mise en place d’une politique de taux de référence devant déterminer des taux d’intérêts. Depuis son élection en septembre dernier, le nouveau président Michael Banda a clairement fait savoir son vœu de réduire le coût du crédit afin d’apporter une bouffée d’oxygène à l’économie nationale. Cependant divers investisseurs locaux et étrangers craignent que cette mesure conduise à une augmentation de l’inflation. La banque nationale assure cependant que la révision du ratio de réserve à 5% devrait entrainer l’injection de 700 milliards de Kwachas zambiens (142 millions de dollars US) dans le système bancaire, mais les analystes économiques pensent plutôt que cet assouplissement risquerait d’envenimer la situation d’autant plus que le précédent ratio était fixé en conformité avec les normes continentales. A titre illustratif, la banque centrale du Kenya a annoncé récemment qu’elle devrait élever son ratio de réserve de trésorerie qui affiche actuellement 5,25% de 50 points dans le cadre de l’effort national de lutte contre l’inflation galopante.
De plus Léon Myburgh, un analyste de Citibank en Afrique, a affirmé que la mesure du gouvernement zambien de réduire le ratio et en même temps les taux de prêts bancaires ajouterait un coût sur l’investissement. En somme un assouplissement du ratio de réserve n’est pas une si mauvaise politique, mais le rabais à 5% par la banque de Zambie semble excessif pour un début.