Plusieurs décennies durant, l’Afrique subsaharienne s’est caractérisée entre autres par un retard marqué en matière d’éducation. Mais depuis 2000 et l’établissement des objectifs du millénaire pour le développement, dont une augmentation de l’éducation de la population, la situation connaît un changement radical. Et parmi les nombreux exemples de ce changement, nous pouvons citer l’île de Madagascar.
En 2002, Madagascar a commencé à redynamiser son secteur éducatif en déclin dans les années 80 et 90. Des réformes éducatives ont été entreprises : le taux de scolarisation dans le primaire est passé à 98% lorsque les frais de scolarité ont été supprimés en fin 2002. Le pays comptait alors 3.6 millions d’enfants scolarisés. Le nombre d’élèves qui terminaient leur cycle primaire connût une nette augmentation passant de 47% en 2004 à 60% en 2008. Dans le cadre d’un projet de la Banque Mondiale et qui a pris fin en 2005, des financements ont permis de subventionner à 90% des écoles, de distribuer des kits scolaires à 3.4 millions d’élèves du primaire et du matériel pédagogique à plus de 47 000 enseignants entre 2003 et 2004. Il y a également eu la construction de 1 200 nouvelles classes, des allocations aux enseignants communautaires et la formation de 50 000 enseignants.
Depuis 2005, Madagascar est éligible au financement du FIT. Le FTI, Fast Track Initiative, est une initiative mondiale de mise en œuvre accélérée de l’Education pour tous. Dans le cadre de ce programme, Madagascar pourra encore améliorer les résultats déjà obtenus et se donner les moyens de renouveler son programme d’enseignement.