Le pays d’Ali Bongo s’attaque au problème de la vie chère qui se développe progressivement sur sont territoire. Mardi dernier, les opérateurs économiques du secteur agro-alimentaire, les représentants des associations de consommateurs ainsi que les autorités du pays ont signé, à Libreville, un accord qui se veut historique. Cet accord exprime la détermination des acteurs économiques gabonais à maintenir les produits de première nécessité à un prix accessible à la population. Les nouvelles orientations viennent soutenir des dispositions déjà initiées dans ce sens. La première d’entre elles est celle qui a été prise en septembre de l’année dernière, stipulant l’annulation des droits de douane et de la TVA sur certains de ces produits. Cette annulation représentait, pour l’Etat, un manque à gagner d’environ 22 millions de dollars sur 4 mois. Il s’agissait donc d’une subvention indirecte des opérateurs qui à leurs tours étaient dans l’obligation de répercuter les effets de la mesure sur les consommateurs. Dans l’accord le gouvernement s’engage à étendre l’exonération de la TVA sur la quasi-totalité des produits de première nécessite. Les opérateurs économiques ont quant à eux accepté de respecter leurs engagements, particulièrement en matière de plafonnement de marges. Pour assurer le suivi et l’efficacité de ces accords, un label du civisme commercial sera attribué aux opérateurs qui respecteront les normes fixées. Avec cette procédure, une baisse effective de 10 à 15% devrait être visible sur la gamme des produits concernés par les accords. Les observateurs locaux pensent cependant que la bonne foi des signataires de l’accord ne suffit pas à garantir son application, il faudrait plutôt que les consommateurs s’informent sur les implications réelles de cette reforme et qu’ils soient vigilant pour ne pas être victime des opérateurs véreux. Au-delà des multiples intermédiaires qui occasionnent la hausse des prix, les experts du pays craignent que l’émergence d’une petite classe moyenne, jouissant des retombées du pétrole ne conduise à une hausse généralisée des prix.
Le plus dure pour la population n’est pas seulement la hausse de prix mais leur pouvoir d’achat qui n’évolue pas. Dès lors l’idéal serait d’aligner définitivement les prix sur le pouvoir d’achat, et ce, quelque soit les fluctuations sur le marché.