Le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR) éprouve de sérieuses difficultés pour financer les aides alimentaire et sanitaire ainsi que l’éducation en faveur des populations maliennes. Le HCR a besoin pour son bon fonctionnement d’un budget global de 144 millions de dollars.
Comme c’est le cas à la suite de tout conflit armé, des Maliens se sont déplacés de manière importante à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire national. Ainsi, le HCR dénombre 175 000 réfugiés maliens dans les pays limitrophes : la Mauritanie en accueille le plus grand nombre, soit 75 850, suivie du Niger – 50 000 – et du Burkina-Faso – 49 000. Pire, d’après les prévisions de l’organisme spécialisé de l’ONU, 45 500 personnes pourraient s’ajouter à ce lot dans quelques mois.
Quoi qu’il en soit, ces réfugiés doivent bénéficier d’une aide permanente. Et, le HCR ne dispose que de 32 % du budget requis, soit 46 millions de dollars environ. En tout cas, ce budget est destiné à ériger de nouveaux centres de transit et à en agrandir les existants. En outre, la même enveloppe est censée soutenir l’achat des aliments thérapeutiques et des suppléments alimentaires, à appuyer l’accès aux services de base (fourniture d’eau potable, soins de première nécessité, éducation, hygiène et assainissement).
Malheureusement, le HCR a noté une dégradation de l’état des arrivants : « de nombreuses arrivées récentes sont le fait de gens en bien plus mauvaises conditions que ceux qui arrivaient l’année dernière », a expliqué un porte-parole du HCR à Genève. A côté des réfugiés, il y a également les déplacés internes : au Mali, on en dénombre 282 000 et ils ont quasiment les mêmes besoins que ceux à l’extérieur.