Dans le but d’améliorer la circulation des biens et des personnes entre leurs deux pays, Le Lesotho et son voisin, l’Afrique du sud, ont décidé de mettre en place un nouvel accord cadre. Ces accords permettront d’augmenter les volumes des échanges commerciaux ainsi que les investissements bilatéraux.
Toutefois, les analystes de la régions expriment des réserves quant à la normalisation de la question migratoire. En effet, les deux pays ayant de niveau de vie très différents, une bonne partie de la population botswanaise migre vers l’Afrique du sud, dans l’espoir de trouver des meilleurs conditions de vie. A titre d’illustration, le haut-commissaire du Lesotho affirme que près de 44.000 ressortissants de son pays travailleraient dans le secteur minier sud-africain. Ce chiffre est d’autant plus significatif que le nombre total de mineurs travaillant sur le territoire sud-africain est d’environ 440.000.
Les mineurs Basotho représentent donc 10% de la population de mineurs, toutes nationalités confondues. Jusque là, la circulation des personnes entre les deux pays n’est pas soumise à une stricte réglementation. Pour les observateurs, la mise en place d’un cadre réglementaire rigoureux, pourrait compliquer la situation et générer encore plus de corruption.
Par ailleurs, Pretoria estime nécessaire la mise en place d’un système de recensement pour les Basotho résidant en Afrique du Sud. Aussi, le ministère de l’intérieur du pays devrait réfléchir d’avantage à des mécanismes pour juguler les dérives sociaux et la xénophobie qui pourrait naître. L’Afrique du sud a déjà été le témoins d’acte de violence, nourri par la xénophobie des populations locales, voulant protéger leurs emplois. Tant que le PIB par habitant du pays de Mandela restera 7 fois supérieurs à celui de son voisin, le flux migratoire sera quasiment orienté dans un seul sens.