Plusieurs semaines se sont déjà écoulées depuis la prise de Bangui par les rebelles de la « Séléka », le bilan de ce coup de force aussi bien sur les populations que sur le fonctionnement des institutions éducatives est très lourd. Les exemples qui attestent du désarroi en République Centrafricaine sont divers.
La première illustration du désordre qui prévaut en ce moment en RCA se rapporte au disfonctionnement des structures éducatives comme les écoles. Du fait des cas de viols et des pillages enregistrés par les ONG, de nombreux établissements demeurent fermés tant dans la capitale que dans l’arrière-pays, a rapporté une source proche du dossier.
Par ailleurs, de nombreux enfants de la rue se retrouvent pris au piège à cause des violences, aujourd’hui objet de leur quotidien. Ainsi, pour s’assurer un toit, d’aucuns essaient vainement de se faire accueillir dans des camps de refuge « déjà bondés ». D’autre, par contre, regagnent les rangs des groupes armés, puis se prêtent à de petits vols.
Enfin, l’insécurité est de plus en plus vive. Par exemple, de source officielle, les exactions sont toujours recensées à Bangui tout comme dans l’intérieur du pays. Même si les éléments de la « Séléka » installés dans les camps militaires semblent se faire plus discrets dans les rues, il ne demeure pas moins vrai qu’il est difficile pour les autorités en place de trouver les moyens financiers pouvant leur permettre de cantonner en province les combattants. Par conséquent, le sentiment d’insécurité des populations va grandissant au fur et à mesure que les jours passent et qu’une issue de crise ne point pas à l’horizon.
En résumé, les différents faits évoqués montrent qu’au milieu du peuple centrafricain, la paix et la sérénité sont bien plus utopiques que réelles.