Mercredi dernier, 427 réfugiés ivoiriens résidant au Libéria sont retournés dans leur pays d’origine. Malgré tout, des milliers d’autres ivoiriens restent toujours dans cet état limitrophe.
Bien que la Côte d’Ivoire soit sortie de la crise postélectorale depuis plus de deux ans maintenant, les conséquences de ce conflit sont bien visibles. Ce, notamment, par un mouvement incessant d’Ivoiriens à travers les pays d’Afrique de l’Ouest et même du Maghreb. Ainsi, plusieurs d’entre eux sont partis cherchés refuge au Libéria voisin, territoire sur lequel la majorité des camps de réfugiés ont été posés dans sa partie Est, soit la région de Grand Djibeh.
Suite à une opération de rapatriement volontaire initiée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), certains de ces réfugiés ivoiriens ont pris la décision de rebrousser chemin : ils ont simplement traversé la frontière pour gagner Toulepleu (Ouest de la Côte d’Ivoire), localité dans laquelle leurs proches les attendaient. Bien entendu, le HCR avait prévu un budget versé à chacun de ses anciens réfugiés destiné à leur réinstallation. En dehors de cette somme d’argent, ils ont bénéficié d’un colis d’aliments et de non vivres.
Au plus fort du conflit postélectoral, bon nombre d’ivoiriens s’étaient enfui au Libéria et y avaient atteint le nombre de 50 000. Actuellement, il en resterait tout de même 40 000 sur place, selon des données fournies par le Service d’Aide et d’Assistance aux Réfugiés et Apatrides (SAARA). D’ailleurs, cette structure envisage de pousser cette population à regagner la Côte d’Ivoire. Quel que soit le nombre de retour volontaire, cela sied au gouvernement en place, qui développe une politique de réconciliation. Toutefois, les dissensions tracées lors des présidentielles de 2010 ne sont pas prêtes d’être totalement effacées.