Alors que le pays a toujours été calme en matière de tensions religieuses, la Tanzanie devient de plus en plus le théâtre d’action radicale, alimentant la haine entre les personnes de confession différentes.
Le dernier coup d’éclat a eu lieu hier, dimanche, au nord du pays. Une église d’Arusha a été la cible d’un attentat à la bombe. Les informations officielles font état de deux morts et plusieurs blessés Il s’agit de la première attaque d’une telle envergure sur le territoire tanzanien, ciblant une communauté religieuse. Pour l’heure, l’enquête a conduit à l’arrestation de 6 suspects qui seraient actuellement interrogés par les forces de l’ordre.C’est depuis quelques mois seulement que le pays enregistre ce genre d’actions. Pour les autorités, il s’agit d’actes criminels et surtout terroristes.
Par ailleurs, la classe populaire reste surprise et condamne l’action. La Tanzanie compte environ 43 millions d’habitants et près de la moitié sont chrétiens, tandis que le tiers est constitué de musulmans. Si les tensions religieuses continuent leurs croissances, l’on pourrait dénombrer encore beaucoup plus de victimes. Cette radicalisation viendrait de la Somalie, où des groupes extrémistes ont décidé de recruter et de s’étendre jusqu’en Tanzanie. Les observateurs appellent les autorités religieuses à intervenir dès à présent pour contenir ces violences avant qu’elles deviennent incontrôlables.
Depuis le démantèlement de la base arrière d’Al Qaidaen Afghanistan et la chute de Saddam Hussein, l’Afrique devient de plus en plus une poudrière où l’expression du radicalisme religieux monte en flèche. Pour l’instant, aucune stratégie globale n’est mise en place pour y faire face. Avec des Etats fragiles et un système de contrôle défaillant sur le continent noir, les terroristes pourront y trouver un asile paisible.