Depuis quelques jours, les infirmiers observent un arrêt collectif de travail en République Démocratique du Congo, a rapporté une source proche du dossier. Les motivations, bien que variées, touchent aussi la question du salaire. Cette grève n’est pas sans incidence dans le domaine de la santé publique.
En effet, comme à l’accoutumée, les hôpitaux publics ne fonctionnent plus faute de fonctionnaires consciencieux du corps médical. Ceci implique que les malades sont abandonnés à leur propre sort.
Cette situation est assez critique si nous nous référons particulièrement aux foyers de conflits qui couvrent tout le territoire de la RDC. Ce qui revient à dire qu’en raison de la grave crise humanitaire qui y prévaut, pareilles initiatives ne peuvent être prises surtout si elles mettent en péril la vie de populations fragilisées par les guerres incessantes.
Même si aussi bien les autorités gouvernementales que les syndicats des infirmiers sont en discussion depuis le lundi pour tenter de trouver des solutions acceptables pour les deux parties, il demeure vrai que des vies innocentes sont prises dans le piège de tractation dont l’issue est encore incertaine pour les concernés.
Où est l’humanisme ? Où est le droit du malade, de celui qui souffre et qui a besoin de soins pour se rétablir ? Une vie humaine peut-elle être échangée contre des ressources financières ?
Il n’est nul doute que sans sa paie, le travailleur ne peut travailler dans de meilleures conditions car tout comme le patient, il est humain qui a aussi besoin de satisfaire ses besoins.
Quoiqu’il en soit, aussi bien les autorités que le corps infirmier congolais doit s’accorder le plus rapidement possible pour éviter que la situation ne perdure ; au risque de déplorer de graves conséquences qui peuvent en découler.