Dans un rapport publié en 2008, le directeur d’ONU Habitat pour l’Afrique désignait Saint-Louis comme la ville la plus menacée d’Afrique par la montée des eaux ; un phénomène qui puise ses origines aussi bien dans le changement climatique que dans la transformation brutale des écosystèmes.
Située sur le fleuve Sénégal, à 500 mètres du continent, Saint-Louis est une ville historique qui, aujourd’hui, selon les études, est en danger à cause de la crue d’eau du fleuve.
En effet, chaque année, l’océan Atlantique avance d’un mètre au large des côtes de ladite cité. Comme corollaire, la terre ferme est de plus en plus grignotée par les eaux. Cette situation n’est favorable ni pour la pêche ni pour l’agriculture.
Dans le premier cas, les recherches menées montrent qu’il y a un recul du fleuve Sénégal au profit de l’océan. Ainsi, cette transformation des écosystèmes favorise non seulement la disparition des poissons d’eau douce, mais également constitue un manque à gagner pour les pêcheurs.
Par ailleurs, dans le second cas qui est celui des agriculteurs, la salinisation des terres anéantit toutes activités de maraîchage et d’élevage. Ce qui implique bien évidemment une paupérisation de cette catégorie sociale.
Enfin, sur le plan sanitaire, la recrudescence du paludisme se fait sentir au milieu des populations.
Face à tous ces phénomènes dévastateurs, les autorités sénégalaises ont mis en place, depuis 2003, des stratégies qui jusqu’alors ne parviennent pas à solutionner de manière définitive cette montée en force des eaux.
Quoiqu’il en soit, Saint-Louis, et plus particulièrement les autorités sénégalaises se doivent de réagir au plus vite de peur que l’eau n’envahisse les populations.