Le rapport d’une mission d’évaluation de plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) atteste que les rapatriés de la République centrafricaine vivent dans des conditions précaires au Tchad.
Invité du jour de BBC Afrique, Bruno Maes, représentant de l’UNICEF au Tchad et coordonnateur humanitaire affirme que « la situation est difficile pour les trente mille personnes venues de la Centrafrique ».
En effet, les conditions d’accès à l’abri, à l’eau potable, à la nourriture et aux soins sanitaires ne sont pas satisfaisantes pour ces rapatriés. 80% d’entre eux sont des femmes et des enfants dénués de tous moyens de subsistance.
Face à ce drame, une partie de ces rapatriés tchadiens notamment les enfants, est en proie à des infections respiratoires, au paludisme et aux traumatismes en raison des violences qu’ils ont subies. L’invité de BBC Afrique à d’ailleurs souligner le risque d’épidémie de rougeole et de méningite auquel ils pourront être exposés parce qu’ils n’ont pas bénéficié depuis plusieurs mois de vaccins.
Quant à l’éducation, la situation est alarmante dans la mesure où, arrachés à leurs établissements en Centrafrique, ceux-ci ne sont toujours pas intégrés localement. Selon Bruno Maes, « un grand nombre de ces populations n’a plus d’attache au Tchad ».
Pour l’heure, en attendant une réaction des pays donateurs, le coordonnateur humanitaire appelle à une mobilisation de tous les partenaires pour assister et stabiliser sur le terrain ces populations en leur offrant des soins, de l’eau potable, de la nourriture et des conditions d’hygiène satisfaisantes afin qu’elles aient un peu de force pour survivre.
« La dynamique de crise en Centrafrique complique la visibilité des organisations humanitaires en termes d’afflux de personnes », a conclu Bruno.Face à cette situation déplorable, des mesures supplémentaires doivent être prises pour parer aux éventuels débordements et offrir le nécessaire aux populations rapatriées.