L’Union européenne attend de voir comment le gouvernement va organiser la réinsertion des ex-combattants avant de déterminer son appui.
En effet, l’UE et ses partenaires se sont déclarés prêts à intervenir dans la phase 3 du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion élaboré par les autorités congolaises pour offrir un accueil digne et mérité aux Congolais qui accepteraient de déposer les armes.
Pour rappel, la République Démocratique du Congo est un théâtre entre groupes armés et forces nationales depuis de nombreuses années, en raison des richesses que regorge ce pays, principalement les ressources minières.
Selon l’ambassadeur de l’organisation en RDC, la réinsertion est « un processus qui doit être volontaire, accompagné et préparé ».
Autrement dit, amener un ou des individu (s) autrefois armés à abandonner leurs pratiques et à reprendre le cours normal de la vie nécessite bien plus que la mobilisation de moyens financiers ou matériels : il faut y joindre la détermination et l’aspiration à quelque chose de nouveau.
Pour l’heure, selon des témoignages locaux, les promesses faites par le gouvernement ne sont pas totalement tenues au point que mille sept-cents anciens combattants et leurs dépendants ont déjà regagné leur ancien milieu de vie. Inquiet de ce retour, le bureau de coordination d’aide humanitaire en RDC a tiré la sonnette d’alarme pour montrer le risque d’un regain d’insécurité.
Parlant d’insécurité, le phénomène des « Kuluna » a longtemps semé la terreur au milieu des populations congolaises. Il s’agit de jeunes délinquants armés de machettes qui s’en prennent aux civils des quartiers pauvres de Kinshasa pour leur extorquer des biens matériels ou financiers. Traqué depuis trois mois par la police, ce mouvement tend à disparaître.
La fragilité de la situation sécuritaire en RDC nécessite une position précise dans le soutien de l’UE pour ramener le calme et la stabilité dans le pays.