Alors que la mission de l’UE peine à se mettre en place, la rédaction du nouveau projet de Constitution prend place au sein d’une insécurité et d’une instabilité indescriptibles en République centrafricaine.
D’un côté, les autorités locales de la transition, en collaboration avec les forces africaines et françaises, tentent de remettre en marche l’Administration et assurer la sécurité et la protection des civils. De l’autre côté, les promesses de soutien à l’action militaire faite par l’UE rencontrent des difficultés par rapport à sa réalisation, en raison d’une mobilisation quasi-impossible des forces et des équipements nécessaires à l’opération par les Etats membres de l’organisation.
La situation est alarmante du fait que les destructions ont atteint une grande proportion et plongent le pays au cœur d’une reconstruction non seulement de la paix, mais également des infrastructures pouvant accueillir les populations dans un cadre de vie décente.La violence est telle que les efforts de sensibilisation entrepris par quelques élus locaux n’ont aucune incidence sur les appétits de dévaliser, de piller et de tuer pour assouvir la vengeance qui mine les cœurs. A ce propos, l’Organisation des Nations Unies a exprimé en début de cette semaine son inquiétude sur le génocide en Centrafrique qui constitue actuellement un territoire où la barbarie a un effet destructeur sur ses acquis en biens et sur ses ressources humaines.
La Centrafrique est devenue un chantier prisé grâce aux efforts nationaux et internationaux pour effectuer les travaux de reconstruction d’un Etat fort, stable et dynamique. Le but final consiste à redonner aux populations la possibilité de vivre à nouveau dans un environnement de paix et de sécurité.