D’après des données publiées lundi par l’Office national des statistiques, le taux de chômage a encore progressé en Afrique du Sud. Des informations qui pourraient influencer les électeurs sur le scrutin législatif de mercredi.
Le taux de chômage en Afrique du Sud a atteint 25,2 % au premier trimestre de cette année alors qu’il était de 24,1 % au dernier trimestre 2013. En rythme annuel, le même indicateur a augmenté de 0,2 %. Cette hausse met un terme à l’embellie constatée au cours des mois précédents.
A analyser ces chiffres plus en détails, ce sont les Noirs qui sont les plus touchés par ce phénomène. Le taux de chômage dans cette catégorie raciale a augmenté de 1,4 % pour atteindre 28,5 %. Et, à l’opposé, il a reculé de 0,6 % chez les Blancs, soit un taux de 6,6 %.
A présent, la nation arc-en-ciel compte plus de 5 millions de personnes sans emploi. Pire, en considérant les chômeurs qui ont renoncé à chercher un poste, le taux de chômage, selon l’Office national des statistiques, pourrait correspondre à 33 %. Encore plus critiques, certains analystes estiment que le taux de chômage réel est de 40 % chez les adultes. Plus concrètement, seulement 15 millions sur 35 millions de Sud-africains aptes à travailler disposent d’un emploi tandis que 2 millions de personnes exercent dans le secteur informel.
Comme à l’accoutumée, l’emploi reste un des sujets-phare de la campagne électorale en vue des législatives du 7 mai. A ce propos, le parti politique au pouvoir, l’ANC, s’est engagé à s’investir pour l’accession des Noirs à des postes à responsabilité et a annoncé 6 millions d’opportunité d’emplois. Quant à son principal rival dans l’opposition, la DA, cette formation politique a carrément promis de pourvoir 6 millions de postes.