L’épidémie d’Ebola a fait ses premières victimes à Monrovia, la capitale libérienne. Selon Nestor Ndayimirije, représentant de l’OMS, « sept cas ont été signalés ces derniers jours dans la région métropolitaine de la ville, dont quatre confirmations de personnes décédées ».
Mardi, Tolbert Nyenswah, le ministre adjoint de la Santé du Libéria, a expliqué aux journalistes de l’Associated Press, que « ces nouveaux cas de décès portent à seize le nombre présumé de victimes de l’épidémie depuis son apparition sur le territoire libérien », annonçant que « quatre autres décès vraisemblablement dus au virus, mais cela reste à confirmer.
En plus de deux mois, aucun nouveau cas d’Ebola n’avait plus été confirmé au Libéria. Selon lui, « les nouveaux cas d’infections mortelles, auraient débuté à la fin du mois de mai, inquiètent la population et suscitent les craintes sur la situation réelle de propagation du virus » ; ajoutant que « la première phase de l’épidémie avait effectivement été circonscrite ». Mais les autorités s’étaient gardées de déclarer la fin de l’épidémie compte tenu de sa présence dans les pays voisins et du risque de propagation à travers les frontières, soit à partir de la Guinée ou de la Sierra Léone.
En effet, les sept victimes signalées à Monrovia semblent avoir contracté le virus de cette manière. L’une d’elles, une femme, aurait voyagé récemment dans une zone de la Sierra Léone où au moins vingt cas mortels du virus ont été signalés. C’est là que cette dernière aurait été infectée et aurait contaminé certaines personnes de son entourage.
A l’heure actuelle, la situation tend à se compliquer dans la capitale libérienne, car les informations font état de familles qui retirent leurs malades des hôpitaux après la déclaration de ces nouvelles contagions.