Dans un communiqué publié le 30 juin, le gouvernement camerounais a décidé d’augmenter les prix des produits pétroliers. Cette mesure qui a pris effet à partir du mardi 1er juillet, est corollaire de la hausse des cours du pétrole sur le marché international.
A l’exception du pétrole lampant qui est la source d’énergie principale pour les populations pauvres, tous les produits pétroliers ont vu leur prix augmenter. Ainsi, le prix du litre de gasoil est-il passé de 520 à 600 Francs CFA. Le prix du litre de l’essence « super » est passé de 569 à 650 FCFA. Quant à la bouteille de gaz domestique de 12 kg qui se vendait à 6000 FCA, elle coûte désormais 6500 FCA.
A ces augmentations, le gouvernement a enjoint des mesures d’accompagnement, afin d’éviter une réaction contestataire de la population. En effet, une précédente flambée des prix des produits pétroliers en février 2008, avait provoqué des émeutes dans le pays. Le gouvernement a donc décidé que le salaire des fonctionnaires d’Etat sera augmenté prochainement. De même, indique le communiqué, le SMIG sera bientôt revalorisé, tandis que certaines taxes afférentes aux stationnements et à l’impôt libératoire, seront réduites de 50%.
Cette révision des prix intervient deux ans après que le FMI et la Banque Mondiale ont mis en garde l’Etat camerounais, contre ses subventions excessives sur les produits pétroliers qui se sont élevées à 420 milliards de FCA en 2013, et devront atteindre 450 milliards de FCFA en 2014. Pour la Banque Mondiale, ces subventions ne profitent qu’aux riches, et sont par conséquent contre-productives. Le gouvernement a d’ailleurs reconnu dans son communiqué que « la subvention des prix du carburant privait la communauté nationale des ressources nécessaires à la réalisation de nombreux projets sociaux, éducatifs et infrastructurels ».